Le timbre-poste est un morceau de papier, support d’un graphisme qui, collé sur un courrier, sert à indiquer que l’expéditeur a payé un service : le port de ce courrier à un destinataire.
Le graphisme où illustration permet l’identification du pays émetteur, cela peut être un portrait, un monument, un lieu, une figure allégorique… etc ; c’est une fenêtre sur le monde.
Nous vous proposons de découvrir nos Ardennes par l’intermédiaire de ces quelques timbres que l’administration postale a bien voulu émettre.
Jean Charlier dit GERSON, 1363-1429, Théologien (Y&T 769) Rethel 28 octobre 1946
Vallée de la Meuse (Y&T 842A) 23 juin 1949
Arthur Rimbaud (Jean-Nicolas), 1854-1891, Poésie moderne (Y&T 910) Charleville 27 octobre 1951
Turenne (Henri de la Tour d’Auvergne, Vicomte de), 1611-1675 (Y&T 1258) Sedan 11 juin 1960
Étienne Mehul, 1763-1817, Compositeur (Y&T 1371) Givet 25 mai 1963
Jean Nicolas Corvisart, 1755-1821, Médecin (Y&T 1433) Dricourt 12 décembre 1964
Hippolyte Taine, 1828-1893, Philosophe Historien (Y&T 1475) Vouziers 9 juillet 1966
Château-Fort de Sedan (Y&T 1686) Sedan 12 juin 1971
Protection de la Nature, Bison d’Europe (Y&T 1795) Mouzon 25 mai 1974
Guillaume de Machault, vers 1300-1377, Musicien (Y&T 1955) Machault et Paris 12 novembre 1977
Robert Debré, 1882-1978, Pédiatre (Y&T 2228) Sedan 15 mai 1982
Marionnettes (Y&T 2235) Charleville-Mézières 25 septembre 1982
Charleville-Mézières La Place Ducale (Y&T 2288) Charleville-Mézières 17 septembre 1983
Métier de la forêt, Bûcheron des Ardennes (Y&T 2943) Renwez 29 avril 1995
Série Nature de France : les chevaux : L’Ardennais (Y&T 3185) Charleville-Mézières 27 septembre 1998
Carnet les Chevaux de Trait de nos Régions : L’Ardennais (Y&T AA817)
Albert Caquot, 1881-1976, Ingénieur (Y&T 3403), Vouziers 30 juin 2001
Charles de Gonzague, 1580-1637, (Y&T 4745) Charleville-Mézières 5 mai 2013
Jean Charlier dit Gerson, 1363-1429, Théologien
(Y&T 769) Rethel 28 octobre 1946.
Jean Charlier dit Gerson est né au village du même nom près de Rethel le 13 décembre 1363. Issu d’une famille extrêmement pieuse, il passe ses premières années d’étude dans un monastère proche de la maison familiale, puis à Reims. À l’âge de 13 ans, il est envoyé au Collège de Navarre à Paris.
Cinq ans plus tard, il y obtient une licence ès Art. Il entreprend par la suite des études théologiques avec comme professeur Gilles Deschamps et Pierre D’Ailly, recteur du Collège de Navarre, chancelier de l’Université, ensuite évêque du Puy, archevêque de Cambrai et cardinal.
En 1392, Jean Gerson est licencié en théologie et en 1394 il est reçu Docteur en théologie.
En 1395, il succède à son ami Pierre D’Ailly comme chancelier de l’Université de Paris, puis est nommé chanoine de Notre-Dame de Paris. Il travaille à la réforme des études universitaires.
Durant le concile de Constance (1414-1418), avec son ancien professeur Pierre D’Ailly, Jean Gerson est l’un des ambassadeurs les plus importants du roi de France. Ce concile devait clore le Grand schisme en réunissant entièrement l’Église romaine. Il réussit à faire accepter ses doctrines, mais prit une part regrettable à la condamnation de Jean Huss et Jérôme de Prague, tous deux exécutés à cause de leurs idées.
Après l’échec du concile de Constance, Jean Gerson se retire des affaires publiques. Il part à Lyon au couvent des Célestins auprès de son frère Jean. Il y passe ses dernières années, écrivant divers traités mystiques, catéchisant les enfants pauvres.
Il meurt le 12 juillet 1429.
Vallée de la Meuse
Y&T 842A) 23 juin 1949
Pour présenter la Vallée de la Meuse, nous reprenons ce texte écrit en 1904 par Émile Dacier, bibliothécaire à la Bibliothèque Nationale, mais aussi kayakiste. Cet extrait est publié en 1906 dans la revue du Canoé Club de France dont les éminents membres rédigeaient des récits de voyages sur les régions traversées :
« Jusqu’à Charleville, le fleuve coulait dans une vallée aux molles ondulations ; mais aussitôt entré dans le plateau ardennais, sa physionomie change du tout au tout, et Nouzon est à peine dépassé que les rives s’élèvent. Bientôt, la Meuse encaissée roule son flot sombre entre une double muraille de roches schisteuses que revêt par places un épais manteau de verdure, et se heurtant sans cesse à des pentes abruptes, elle les contourne en larges méandres. C’est Joigny, dans une courbe profonde ; Levrézy, au-dessus duquel les rochers des Quatre Fils Aymon découpent sur le ciel leurs arêtes vives ; Château-Regnault, sur l’autre versant des Quatre Fils ; Laval-Dieu, blotti au confluent de la Meuse et de la Semoy, et Monthermé, niché à l’extrémité d’un promontoire escarpé.
La vallée se resserre encore, en même temps que ses rives s’élèvent davantage ; c’est maintenant une gorge véritable, ayant, suivant le mot d’Ardouin Dumazet, “l’aspect saisissant d’un canyon” : d’un côté, les roches de Laifour s’avancent jusqu’au bord du fleuve, tandis qu’en face, les Dames de Meuse baignent dans l’eau sombre leur triple croupe verdoyante. Plus loin, Revin s’étend dans une presqu’île, au pied du Mont Malgré-Tout, chauve, dénudé et violacé de reflets d’ardoise. Encore quelques kilomètres et l’on arrive au centre du bassin ardoisier, à Fumay, curieusement situé dans une presqu’île escarpée. Fépin et Montigny, les deux Vireux et le centre usinier d’Aubrives, Ham-sur-Meuse et Chooz, dans la grande boucle, qui précède Givet, sont également bâtis au pied des rochers ; et les deux Givet eux-mêmes sont couronnés, l’un par l’imposante masse du fort Charlemont, l’autre par les ondulations du Mont d’Haurs.
Voilà la Meuse grandiose ».
Arthur Rimbaud (Jean-Nicolas) 1854-1891 Poésie moderne
(Y&T 910) Charleville 27 octobre 1951
Jean-Nicolas-Arthur Rimbaud naît le 20 octobre 1854 à Charleville. Son père Frédéric Rimbaud est militaire et sa mère Vitalie Cuif d’origine paysanne. Ses parents se séparent après la naissance de leur cinquième enfant. Arthur a un frère aîné (1853), deux sœurs plus jeunes (1858 et 1860) et une troisième qui est morte à l’age de un mois (1857).
Arthur Rimbaud passe son enfance à Charleville sous la forte autorité de sa mère. En 1862, il entre à l’Institut Rossat, une école fréquentée par les enfants de la bourgeoisie de la ville. Puis en 1865, il entre au collège de Charleville. il se montre brillantissime élève, collectionnant les prix d’excellence en littérature, version et thème latins. C’est aussi à cette période qu’il se signale par son goût de la révolte, notamment contre l’ordre social et la religion.
En 1870, un nouveau professeur Georges Izambard vient enseigner dans le lycée d’Arthur. Grand amateur de poésie, l’enseignant l’initie à cet art. Arthur découvre Rabelais, Hugo, de Banville.
En août de cette année 1870, alors que la France est entrée en guerre contre la Prusse, Rimbaud part pour Paris. Arrêté à son arrivée, il est incarcéré à la prison Mazas. Son professeur Izambard parvient à le faire libérer. En septembre, à peine rentré, il fugue cette fois à Bruxelles, puis Douai et rentre à Charleville.
Verlaine à qui Rimbaud a envoyé ses écrits, est touché par les vers du jeune homme. Il l’invite à Paris. S’ensuivent entre les deux hommes, deux années de errance et de vagabondage ponctuées de nombreuses querelles et ruptures. En juillet 1873, à Bruxelles, après une nouvelle dispute, Verlaine tire sur son ami et le blesse. Il est condamné à deux ans de prison. Arthur rentre dans les Ardennes et termine Une Saison en enfer.
Rimbaud reprend seul ses voyages et écrit Illuminations. À 19 ans, Il abandonne la poésie. Il enchaîne les destinations : Hollande où il s’engage dans l’armée et déserte peu de temps après, Suisse, Allemagne, Italie, Chypre où il est chef de chantier. De là, il embarque pour l’Égypte puis gagne Aden et trouve un emploi à la maison Viannay-Bardet & Cie, spécialisée dans le commerce des peaux et du café. Entre 1886 et 1888, il se lance dans un trafic d’armes qui se révèle un échec cuisant.
En 1891, en raison de son état de santé, il est rapatrié en France. Il est hospitalisé à Marseille. Malgré l’amputation de sa jambe droite, la maladie progresse. Il meurt le 10 novembre 1891 auprès de sa sœur Isabelle qui est venue le rejoindre quelques semaines avant.
Turenne (Henri de la Tour d’Auvergne, Vicomte de Turenne) 1611-1675
(Y&T 1258) SEDAN 11 juin 1960
Henri de la Tour d’Auvergne naît à Sedan le 11 septembre 1611. Élevé dans la religion protestante, il apprend le métier des armes en Hollande dès 15 ans auprès de ses oncles Maurice et Frédéric-Henri de Nassau.
Il passe au service du roi Louis xiii qui le nomme Colonel de Régiment (1630). Dès ses premières campagnes, il se révèle un grand stratège. En 1635, il passe au grade de Maréchal de Camp (équivalent actuel de Général de Brigade). Il est fait Maréchal de France en 1645.
Il participe à la Guerre de Trente ans dans laquelle Richelieu engage la France pour lutter contre la puissance des Hasbourg d’Espagne et d’Autriche. Il remporte de nombreuses victoires : Fribourg et Nördlingen entre autres. Enfin vainqueur à Zusmarshausen en mai 1648, cette victoire met fin à la guerre contre l’Autriche et permet à la France d’annexer l’Alsace (sauf Strasbourg) dans le cadre du Traité de Westphalie.
Après la période très troublée de la Fronde (1648-1652), il sert fidèlement l’armée royale. Il délivre Arras puis remporte la victoire des Dunes près de Dunkerque sur les Espagnols qui sont alors contraints de signer le Traité des Pyrénées en 1659, cédant ainsi à la France l’Artois, le Roussillon et la Cerdagne. En signe de reconnaissance royale, Turenne est élevé en 1660 à la dignité unique de Maréchal-général des Camps et Armées de France.
Pendant la guerre de Dévolution (1667-1668), il envahit les Pays-Bas espagnols (Belgique) dont la France put annexer une partie avec Douai et Lille (Traité d’Aix-la-Chapelle).
Pendant la guerre de Hollande (1672-1678), il est chargé de couvrir la frontière d’Alsace où les Impériaux pénètrent en octobre 1674. Turenne se replie sur Saverne. Mais en plein hiver, il effectue avec ses troupes un audacieux mouvement derrière les Vosges et débouche sur Belfort, bat les Impériaux surpris et désorganisés à Mulhouse, puis les bat à Turkheim. Cette campagne d’Alsace compte parmi les plus remarquables victoires de l’histoire militaire de la France.
Quelques mois plus tard, passé sur la rive droite du Rhin et sur le point de remporter la victoire, il est tué par un boulet le 27 juillet 1775 à Sasbach. Il est inhumé à Saint-Denis sur l’ordre du roi Louis xiv. Napoéon Bonaparte fait transférer sa dépouille aux Invalides le 22 septembre 1800.
Étienne Méhul, 1763-1817, Compositeur
(Y&T 1371) Givet 25 mai 1963
Étienne Nicolas Méhul nait à Givet le 22 juin 1763. Son père est maître d’hôtel du Comte de Montmorency, puis à la mort de celui-ci, marchand de vin.
Très jeune, Méhul prend des leçons de musiques avec un organiste et vers l’age de dix ans, devient lui-même l’organiste du couvent franciscain des Récollectines de Givet.
Âgé de seize ans et doté d’une bourse, il gagne Paris pour devenir un élève de Christoph Willibald Gluck, compositeur d’opéras.
Tout en étudiant le clavecin, il publie deux recueils de sonates. En septembre 1790, il publie Euphrosine ou le Tyran corrigé, opéra-comique en cinq actes sur un livret de François-Benoît Hoffman joué à la Comédie-Italienne. C’est un succès.
En 1795, il est nommé à l’Institut de France et devient l’un des cinq inspecteurs du tout nouveau Conservatoire. Puis en 1804, il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur. Il quitte ses fonctions au Conservatoire en 1816 et se retire à Hyères. Il meurt de la tuberculose le 18 octobre 1817.
Parmi toutes ses œuvres, la plus connue est sans nul doute Le Chant de Départ créé en 1794. Tiré d’un poème de Marie-Joseph Chenier (1764-1811) intitulé Hymne à la Liberté, c’est Nicolas Méhul qui en compose la musique. Cet hymne fut joué le 14 juillet 1794 à la Fête de la Fédération. Baptisé par les soldats républicains le frère de la Marseillaise, son appellation définitive de Chant du Départ lui est donné par Robespierre lui-même.
Ce chant est un tableau musical : chacune des sept strophes est chantée par un individu ou un groupe d’individu. Le premier couplet, c’est un député du peuple, le second une mère de famille, puis deux vieillards, un enfant, une épouse, une jeune fille et enfin trois guerriers.
Napoléon Bonaparte en fera l’hymne national en remplacement de la Marseillaise en 1804. À sa chute, c’est l’armée française qui en fait son chant de combat (très présent en 1914-1918).
Depuis le 28 février 1948, date de son inauguration par Jacques Bozzi, Maire de Charleville, le carillon de dix cloches du beffroi de la place Ducale égrène les notes du refrain du Chant du Départ.
Le carillon de la mairie de Givet, ville natale du compositeur Méhul chante le même refrain.
Jean-Nicolas Corvisart, 1755-1821, Médecin
(Y&T 1433) Dricourt 12 décembre 1964
Jean-Nicolas Corvisart-Desmarets naît à Dricourt le 15 février 1755.
Très tôt, il rejoint son oncle curé près de Boulogne-sur-Mer où il apprend le français et le latin. C’est à l’age de 12 ans qu’il entame sa scolarité au collège Sainte Barbe à Paris.
Brillant élève, il commence des études de médecine en 1777 à l’Hôtel-Dieu à Paris. Son père, procureur au Parlement de Paris le destinant au barreau, n’accepte pas le choix de son fils : il lui coupe alors les vivres. Pour continuer et payer ses études, Jean-Nicolas devient aide-soignant.
En 1782, il reçoit le titre de docteur-régent de la faculté de médecine après avoir soutenu deux thèses. Refusant de porter la perruque, on lui interdit d’entrer comme médecin à l’hôpital des Paroisses. il rejoint alors l’hôpital de la Charité où il rencontre celui qui deviendra son grand ami : Desbois de Rochefort.
Très exigeant et très dur, il est nommé professeur de pathologie puis de physiologie. Laennec inventeur du stéthoscope sera l’un de ses élèves.
En 1792, l’enseignement de la médecine est supprimé. Les charlatans pullulent car il n’y a plus besoin de diplôme pour exercer. Fin 1794, les écoles de santé sont réorganisées. La nouvelle école de médecine de Paris ouvre ses portes le 4 décembre 1794. Jean-Nicolas obtient la chaire de clinique interne.
En 1797, il est titulaire de la chaire de médecine au Collège de France. Il véhicule ses idées novatrices et insiste dans son enseignement sur la nécessité de pratiquer dès le début à un examen attentif et systématique. Sur ses directives, un amphithéâtre d’anatomie est bâti.
C’est en juillet 1801 que Corvisart rencontre le Premier Consul, Napoléon Bonaparte. Séduit par l’homme et la sûreté de son diagnostic, Bonaparte s’attache ses services et en fait son premier médecin.
En 1804, Corvisart est nommé Officier de la Légion d’Honneur. Pendant dix années, il suit Napoléon dans ses campagnes : Italie, Autriche…
À l’institution de la nouvelle noblesse, Jean-Nicolas est fait Baron d’Empire.
Élu membre de l’Académie des Sciences en 1811 et de l’Académie de Médecine en 1820, il appartient à presque toutes les sociétés savantes d’Europe.
Il meurt le 18 septembre 1821 à Paris, après plusieurs attaques cérébrales. Il est enterré au cimetière d’Athis-Mons dans l’Essonne.
Hippolyte Taine, 1828-1893, Philosophe Historien
Y&T 1475) Vouziers 9 juillet 1966
Hippolyte Taine est né à Vouziers le 21 avril 1828. Très jeune, il se révèle être un brillant élève, à Rethel d’abord, puis à la mort de son père, à Paris dans l’Institution Mattré qui deviendra quelque temps après le lycée Condorcet.
Au Concours général de 1847, il remporte le prix d’Honneur et trois accessits. Dans le même temps, ses deux baccalauréats en poche, lettres et sciences, il poursuit ses études à l’Ecole Normale Supérieure pendant trois années. Sorti major de sa promotion, il se présente au concours de l’agrégation de philosophie. il essuie un échec à cause, semble-t-il, de la hardiesse de ses opinions.
On lui propose toutefois un poste de professeur de philosophie à Nevers, puis de rhétorique à Poitiers.
À la suite du coup d’état du 2 décembre 1851, il se trouve définitivement classé parmi les esprits subversifs jugés dangereux par le régime. N’acceptant pas d’être exilé en tant que professeur à Besançon, il abandonne l’enseignement.
Il passe son doctorat ès lettres le 30 mai 1853 avec une thèse sur La Fontaine et ses fables, après qu’on lui ait refusé un premier sujet sur les sensations.
Tout en donnant des leçons pour vivre, Taine suit des cours à la faculté des sciences et se consacre à ses propres œuvres : Voyage au Pyrénées puis Essai sur Tite-Live, et devient un collaborateur assidu des journaux Journal des débats ou La Revue des deux mondes.
D’abord nommé examinateur d’histoire et d’allemand à l’ École de Saint-Cyr, il devient en 1864 professeur d’esthétique et d’histoire de l’art de l’École des Beaux-Arts.
En 1866, il est Chevalier de la Légion d’honneur. Il fréquente les Goncours et rencontre Ernest Ronan, Marcellin Berthelot, Émile Zola qui adoptera pour son œuvre les trois éléments déterminants selon Taine, d’une œuvre d’art quelle qu’elle soit : la race, le milieu, le moment.
Il est élu membre de l’Académie française le 4 novembre 1878.
Entre 1876 et 1893, il rédige les six premiers volumes d’une œuvre qu’il veut monumentale aussi bien par l’ampleur de la documentation que par la rigueur de l’analyse : Les origines de la France contemporaine.
le 5 mars 1893, il est terrassé par la maladie à Paris sans avoir pu achever ce qu’il considérait à la fin de sa vie comme une tâche essentielle.
Il est inhumé dans le parc de la propriété qu’il avait achetée à Menthon-Saint-Bernard en Haute-Savoie.
Château-Fort de Sedan
(Y&T 1686) Sedan 12 juin 1971
À l’origine sur le site, se trouve le prieuré bénédictin Saint-Martin dépendant de l’abbaye de Mouzon.
En 1424, Evrard II de La Marck prend possession du site. Il décide de construire un château autour de la chapelle. En six ans, un manoir avec deux tours jumelles, un donjon et une tour ronde sont bâtis. Les tours jumelles servent d’entrée au château.
Lorsque Evrard II meurt en 1440, son fils Jean de La Marck entreprend le renforcement de la forteresse, mais c’est Robert II de La Marck, petit-fils de Jean, qui réalise les travaux les plus importants. En 1530, les fortifications du manoir sont modernisées. Le logis princier d’une centaine de mètres est construit le long du rempart côté ville. Le pavillon Renaissance est construit pour Robert VI de La Marck. Le logis du Gouverneur est édifié en 1536.
En 1550, les terrasses à canons sont créées entre les remparts et une nouvelle muraille prise sur la basse cour, ce qui permet l’installation de dix-huit petits logis pour la troupe.
De 1553 à 1559, le bastion du Gouverneur et le bastion Fourchu sont terminés. Quant aux bastions des Dames et du Roy ils sont livrés en 1572.
Des ouvrages à cornes pour une meilleur protection sont ajoutés à l’avant des bastions. Certains seront dynamités à la fin du XIXe siècle.
Le 11 septembre 1611, le futur Maréchal Turenne naît dans le château.
Par le traité du 15 septembre 1642, la Principauté de Sedan est cédée à la France par Frédéric-Maurice de la Tour d’Auvergne. C’est alors le Maréchal Fabert qui devient le premier Gouverneur de Sedan pour le Roi de France. Il fait construire les magasins Fabert.
Le château est transformé en garnison. Vauban en 1699 fait construire la Porte des Princes, adaptée aux progrès de l’artillerie.
Lors de sa visite en 1803, Napoléon Bonaparte fait transférer la collection d’armures à Paris. Certaines sont aujourd’hui exposées au musée des Invalides.
Le 1er septembre 1870, lors de la Bataille de Sedan, Napoléon iii fait hisser le drapeau blanc sur le château. L’acte de capitulation sera signé au château de Bellevue en banlieue sedanaise.
De janvier 1917 à novembre 1918, la citadelle sert de camp d’internement appelé Le Bagne de Sedan.
En 1962 et après trois siècles de vie militaire, le château est cédé à la ville de Sedan pour un franc symbolique. il est classé Monument Historique en 1965.
Depuis, cette immence forteresse est restaurée, aménagée : ouverture de l’Historium, circuit de visite retraçant la vie des gens au Moyen-âge. Aménagement du magasin Fabert qui devient l’Hôtel Restaurant du Château.
Chaque année depuis 1996, il accueille le Festival médiéval autour de la forteresse.
Protection de la Nature, Bison d’Europe
(Y&T 1795) Mouzon 25 mai 1974
Le bison, de la famille des bovidés est un mammifère ruminant qui ne comprend plus que deux espèces : celle d’Amérique et celle d’Europe dont les proportion sont plus réduites.
Exterminé après la Première Guerre mondiale, le bison d’Europe ne survivait plus qu’en captivité. Il est réintroduit progressivement dans les années 1950 à partir de reproducteurs issus des parcs zoologiques. Une acclimatation de cet animal a été réalisée à partir de 1974 dans le Parc de Belval-Bois-des-Dames dans nos Ardennes où le bison a vécu jusqu’au IXe siècle.
Ce parc de Belval-Bois-des-Dames fut créé en 1967 par le chef d’entreprise François Sommer (Mouzon 1904-Paris 1973), le fils de Roger Sommer. Il appartient à la Maison de la Chasse et de la Nature installée Hôtel de Guénégaud à Paris.
Le parc accueille une faune sauvage européenne diversifiée en semi-liberté sur une surface de près de 620 ha dont 50 en étangs.
François Sommer est aussi à l’origine de la création de la Fondation François Sommer pour la chasse et la nature, du musée de la chasse et de la nature, de l’Office national pour la chasse et du ministère de l’Environnement.
Guillaume de Machault vers 1300-1377, Musicien
(Y&T 1955) Machault et Paris 12 novembre 1977
Guillaume de Machault est né vers 1300 à Machault. D’origine roturière, il fait ses études à Reims.
Il sert les plus grands personnages de son temps : il est le secrétaire de Jean de Luxembourg, Roi de Bohême qui périt à Crécy en 1346, puis du Dauphin qui deviendra Jean Le Bon, et encore du duc de Normandie qui s’appellera Charles v.
La poésie de Guillaume de Machault est liée à la poésie courtoise, selon la ligne du Roman de la Rose, faite de galanterie, utilisant les figures allégoriques et morales destinées à un public cultivé, tel les cours princières.
Par contre, dans le Voir Dit ou Dit de la Vérité écrit en 1364, il conte en vers son amour pour une jeune fille noble : Agnès. Il y emploie le je.
L’œuvre de Guillaume est considérable. Il a écrit près de 400 poèmes, parmi lesquels des ballades, rondeaux, complaintes…
Il compose lui-même les mélodies qui accompagnent ses poèmes. Dans ses partitions, il laisse une grande place à la musique instrumentale qui acquiert une certaine indépendance par rapport au texte.
Il est par ailleurs l’un des fondateurs du courant musical médiéval Ars Nova, couvrant les années 1320 à 1380.
À la fin de sa vie, Guillaume rédige un traité poétique sur son métier qui donne a posterioriune unité à l’ensemble de son œuvre.
C’est à Reims où il possède une maison qu’il meurt en 1377. Il repose avec son frère Jean en la cathédrale de Reims.
Robert Debré, 1882-1978 Pédiatre
(Y&T 2228) Sedan 15 mai 1982
Robert Anselme Debré est né à Sedan le 7 décembre 1882. Il est issu d’une famille de rabbins alsaciens émigrés après la guerre franco-prussienne de 1870.
Son père Simon est écrivain, linguiste, talmudiste renommé, rabbin à Sedan (1880 à 1888) et grand rabbin à Neuilly-sur-Seine.
Robert Debré débute des études de philosophie à la Sorbonne à Paris. C’est après sa licence obtenue qu’il se consacre entièrement à la médecine.
En 1906, il est reçu à l’Institut des Hôpitaux de Paris. En 1914, Il est mobilisé comme médecin-lieutenant dans un régiment d’artillerie.
Après la guerre, en 1920, il est nommé médecin des hôpitaux et cette même année chef de service à l’hôpital des Enfants malades à Paris.
En décembre 1940, il se voit interdit d’exercer la médecine suite à la mise en application des lois antisémites. La solidarité des mileux médicaux joue en sa faveur : une dérogation signée du maréchal Pétain lui permet de pratiquer.
Fin 1941, il est élu à la chaire de clinique infantile à l’hôpital des Enfants malades.
L’année suivante, 1942, il rencontre le colonel Rémy, agent secret de la France Libre en territoire occupé, sur la création d’un service clandestin de médecine et de chirurgie pour la Résistance intérieure française.
À partir de 1943, il refuse de porter l’étoile jaune et commence à participer aux actions médicales au sein de la Résistance.
En août 1944, il participe à la libération de Paris en liaison avec le colonel Rol-Tanguy et soigne les blessés.
De 1946 à 1964, Robert Debré est président de l’Institut National d’Hygiène. Dans le même temps, il installe le Centre International de l’Enfance, destiné à former à la pédiatrie sociale les futurs cadres de la santé publique des pays gravement touchés par la guerre ou en voie de développement.
Som nom est aussi associé à la création des Centres Hospitaliers Universitaires avec la réforme hospitalo-universitaire de 1958.
il s’éteint le 29 avril 1978 au Kremlin-Bicêtre (Val de Marne) à l’age de 95 ans.
Un hôpital parisien porte son nom depuis le 21 mars 1988.
Marionnettes
(Y&T 2235) Charleville-Mézières 25 septembre 1982
Les marionnettes existent depuis très longtemps, puisqu’on en a retrouvé dans les temples égyptiens, ainsi qu’en Inde et en Indonésie. En Europe, il faut attendre le 7e siècle pour découvrir ces mariolettes, diminutif de Marie désignant de petites figures de la Sainte Vierge. Le diminutif mariolettes se corrompit en marionnettes.
C’est par l’interdiction des représentations dans les lieux de culte que l’art de la marionnette se popularise car il va s’installer sur les places publiques. C’est là que la marionnette adopte un ton satirique et un esprit frondeur.
On distingue plusieurs techniques : marionettes à gaines, à tiges, à fils et les ombres.
En 1941, sous l’impulsion de Jacques Félix, un groupe de huit jeunes du mouvement scout cherche à se rendre utile et semer la joie autour d’eux dans ces temps difficiles. Ils montent une troupe de marionnettes qu’ils fabriquent avec les rares matériaux dont ils disposent. La tournée est un succès jusqu’au Noël 1942. La troupe se disperse pour échapper au Service de Travail Obligatoire.
La guerre terminée, Jacques Félix reprend contact avec ses amis et crée sa troupe Les Petits Comédiens de Chiffons. En 1955, la légende des Quatre Fils Aymon est un succès en France comme à l’étranger.
En 1961, la troupe accueille pendant 3 jours le deuxième congrès national du syndicat des guignolistes et marionnettistes français. En 1967, second festival lors du congrès UNIMA-France (centre français de l’Union Internationale de la Marionnette), puis en 1972, la candidature des Petits Comédiens de Chiffons est retenue pour l’organisation du onzième congrès de l’UNIMA.
Jaques Félix et ses amis profitent de l’occasion pour réaliser un festival de grande ampleur. Devant ce nouveau succès, Jacques Félix désire donner une fréquence régulière à ce festival : le Festival est une vitrine des marionnettes du monde entier ouverte à tous publics. C’est ainsi que le festival est devenu triennal, puis biennal.
Charleville-Mézières – La Place Ducale
(Y&T 2288) Charleville-Mézières 17 septembre 1983
Charleville est née de la volonté d’un homme : Charles de Gonzague, alors Prince d’Arches, hameau situé en bord de Meuse, face à Mézières. Construite au xviie siècle sur les plans de l’architecte Clément Métezeau, la place centrale est le cœur de la ville.
Cette place est élevée de 1612 à 1628. Elle forme un vaste rectangle de 126 m x 90 m, au carrefour des rues principales. L’une d’elles rejoint l’ancien Moulin Ducal, en bord de Meuse, quai Rimbaud aujourd’hui. Sur trois côtés (nord, est et sud), l’ensemble des façades est marqué par un rythme quaternaire : vertical par la présence de quatre travées et horizontale par quatre niveaux séparés par des bandeaux de pierre. Les maisons sont de deux types : vingt-quatre pavillons de quatre travées et frontons triangulaires et quatre pavillons plus hauts de deux travées et couverts de dômes à clocheton. Des galeries à arcades entourent la place sur ces trois côtés. La brique et la pierre sont employés, mais pour corriger les inégalités de ton, les façades sont peintes couleur ocre pour les pierres et rouge pour les briques avec des filets de joints en blanc de plomb. Toutes les menuiseries sont également peintes de couleurs vives. Les toits sont bien entendu recouverts d’ardoises.
Le quatrième côté (ouest) devait comporter le Palais Ducal. Charles de Gonzague posa lui-même la plaque de plomb célébrant la fondation du Palais le 17 mars 1625. L’édifice restera malheureusement inachevé. Il est remplacé en 1843 par l’Hôtel de Ville, surmonté d’un beffroi.
Au centre de cette place, une fontaine : la première date de 1626, carrée, elle est flanquée de cuves semi-circulaires, une vasque crachant de l’eau se tenant au sommet d’un piédestal. Elle est protégée par une enceinte en bois à tourniquets, ce qui empêche les chevaux d’aller y boire. Remaniée à plusieurs reprises, elle est remplacée en 1899 par une fontaine monumentale surmontée de la statue de Charles de Gonzague. Celle-ci sera déplacée en 1999 pour être installée en haut de la rue piétonne. Depuis, une fontaine s’inspirant de celle de 1626 est installée.
Métier de la forêt, Bûcheron des Ardennes
(Y&T 2943) Renwez 29 avril 1995
Dans notre département des Ardennes, un tier de sa superficie est constitué de forêts.
En 1988, Henri Vastine, passionné d’agronomie et de nature, crée le Musée de la Forêt sur la commune de Renwez. Décédé en 2007 à l’age de 83 ans, Henri Vastine a été directeur d’une agence de publicité à Charleville-Mézières, mais aussi créateur du label Ardennes de France, de la Confrérie du jambon, de la Société hippique de Charleville-Mézières et ancien président de l’académie de la gastronomie ardennaise.
Ce Musée de la Forêt est consacré à l’histoire de la forêt ardennaise, à l’exploitation forestière et aux techniques de modes de vie des populations qui en vivaient. On y rencontre 130 personnages en bois (modèle déposé France et en Europe) qui donnent vie aux nombreuses reconstitutions des différents métiers de nos aïeux forestiers ardennais. On peut aussi y admirer une collection de plus de 4 000 outils et objets utilisés à cette époque.
Le timbre présenté est réalisé par Patrick Lubin sur le modèle d’une gravure sur bois. On y voit un bûcheron entouré de quelques uns de ses outils : une hache, une scie passe-partout, un émondoir et un lot de coins.
Série Nature de France : les chevaux, L’Ardennais
(Y&T 3185) Charleville-Mézières 27 septembre 1998
Carnet les Chevaux de Trait de nos Régions : L’Ardennais (Y&T AA817)
Le cheval Ardennais est le plus ancien cheval de trait d’Europe. Il appartient à la catégorie des races dites lourdes. Trapu et puissant, il se déplace avec vivacité et est toujours prêt à travailler. Il serait le descendant d’une sous-espèce disparue appelée cheval des forêts, ancêtre commun de nombreuses races de chevaux massifs d’Europe de l’Ouest.
La race ardennaise est la seule mentionnée dès l’Antiquité. Jules César lui-même en fait mention. En 440, Mouzon aurait été un centre d’élevage pour la cavalerie romaine.
Lors de la Renaissance, un hommage est rendu par le Maréchal Turenne sur la qualité des chevaux ardennais. Utilisé sous selle où attelé, il devient un excellent cheval de guerre sous le Premier Empire, capable de tirer les canons et les chariots d’artillerie, il fut le seul à supporter les rigueurs du climat lors de la campagne de Russie. Ces mêmes qualités ont également été démontrées lors de la Première Guerre mondiale.
Au xixe siècle, comme presque toutes les races, l’Ardennais reçoit un peu de sang arabe pour tenter de lui donner de la résistance et du fond. Mais cela a peu d’incidence sur lui.
Au milieu du xixe siècle, l’Ardennais est légèrement différent de celui d’avant : les éleveurs décident de croiser les Ardennais avec des étalons flamands et belges, puis avec des percherons. Le cheval devient plus massif et se prête aux travaux agricoles et forestiers. On le retrouve ainsi jusqu’aux années 1950 où la commercialisation à grande échelle des tracteurs et engins agricoles signe le déclin de la race ardennaise. Mais c’est au début des années 1960 que la race s’effondre vraiment ; de cheval de trait, il devient cheval de boucherie.
De nos jours la production est assurée par les haras nationaux et par de nombreux éleveurs dans toute l’Europe, pour les Ardennes dans l’ancienne bouverie du château Augeard à Buzancy. L’Ardennais se prête parfaitement aux métiers de loisirs ou de travail : livreur, promenades de touristes, tirant des attelages sportifs ou utilisés pour le débardage des forêts, écologique et efficace partout où les engins à moteurs sont prescrits.
Et puis, en raison de son lien historique avec sa région d’origine, l’Ardennais n’est-il pas assimilé à la monture extraordinaire et héroïque des Quatre Frères Aymon ?
Albert Caquot, 1881-1976 Ingénieur
(Y&T 3403) Vouziers 30 juin 2001
Albert Caquot naît le 1er juillet 1881 à Vouziers. Ses parents, à la tête d’une importante exploitation agricole, savent moderniser leur exploitation en y installant dès 1890 l’électricité et le téléphone.
Très brillant élève, bachelier, quatre fois lauréat au Concours général, il est admis à 18 ans à l’École Polytechnique. Il en sort Ingénieur des Ponts et Chaussées. Pour son premier poste, il est nommé à Troyes de 1905 à 1910 où il réalise l’assainissement des bas-quartiers.
Son intérêt pour le béton armé est tel qu’en 1912 il s’associe à Armand Considere avec lequel il réalise plusieurs ouvrages, tout en continuant ses recherches.
Pour son service militaire et sur sa demande, Albert Caquot est affecté à un bataillon d’aérostiers. En 1914, lors de la Première Guerre mondiale, il est affecté à Toul …dans une compagnie d’aérostiers. En remplacement des vieux ballons captifs d’observation instables sous le vent, il invente un ballon en forme de saucisse et perfectionne les systèmes d’encrage au sol. Ces inventions conduisent Clémenceau à le nommer Directeur Technique de l’Aviation.
Après la guerre, Albert Caquot revient à sa carrière de constructeur comme associé de l’Entreprise Pelnard Considere et Caquot. Il se consacre à la construction de grands ouvrages en béton armé : Pont des Usses (74), Pont Lafayette à Paris, Pont Georges v à Glasgow…
En 1928, il est de retour dans le domaine de l’aéronautique qui, en France, semble être dépassée par la concurrence étrangère. Lors la création du Ministère de l’Air (1928), Albert Caquot est appelé au poste nouveau de Directeur Général Technique. Il crée et anime un Service de Recherche.
Il enseigne à l’École Supérieure d’Aéronautique puis à l’École des Ponts et Chaussées où il distille des cours de résistance des matériaux, de matériaux de construction et de constructions en béton armé. En novembre 1934, il est élu à l’Académie des Sciences dans la section mécanique. En 1938, il est nommé Président de la Société des Ingénieurs Civils de France.
À la fin de 1938, Albert Caquot est appelé à prendre la direction de toutes les Sociétés Nationales d’Aviation en vue de réguler et d’accroître leur production. En quelques mois, il obtient des résultats tangibles, mais trop tardifs.
En 1940, il revient définitivement aux études scientifiques et au métier de constructeur d’ouvrages d’art : barrage de la Girotte, la grande écluse de Donzère-Mondragon, participe à la construction du barrage sur la Rance (usine marée-motrice) entre autres.
En 1951, Albert Caquot est élevé à la dignité Grand-Croix de la Légion d’Honneur.
Vers 1961, il se démet volontairement de toutes ses fonctions au sein des associations professionnelles. toutefois, il continue à œuvrer en tant qu’ingénieur-conseil et ne cesse de porter intérêt à tout ce qui se passe dans les domaines qu’il a animés.
Il s’éteint à Paris le 28 novembre 1976.
Charles de Gonzague 1580-1637
(Y&T 4745) Charleville-Mézières 5 mai 2013
Charles 1er de Gonzague, prince franco-italien naît le 6 mai 1580 à Paris, en l’hôtel de Nevers. Il est le fils de Louis de Gonzague, duc de Rethel, prince de Mantoue et de Henriette de Clève, duchesse de Nevers et comtesse de Rethel. Il est aussi parent du roi Henri iv.
Charles reçoit une solide éducation tant intellectuelle que militaire. Dès l’âge de treize ans, il accompagne son père à travers l’Europe.
Au décès de son père, à ses quinze ans, il devient de plein droit duc de Nevers et de Rethel.
En février 1599, il épouse à Soissons Catherine de Lorraine dont il aura six enfants.
Charles continue de sillonner les cours souveraines d’Europe et se forme à l’art de la guerre. En octobre 1602, il participe au siège de Buda en Hongrie aux côtés des troupes impériales contre les troupes turques. Blessé lors de cette bataille, il rentre alors en France.
C’est le 6 mai 1606 que Charles décide de fonder la cité qui deviendra Charles-Ville. L’emplacement est choisi en son duché de Rethel, dans une boucle de la Meuse, juste en face de la citadelle de Mézières. Les travaux vont durer trente cinq ans pour en faire une ville digne de ce nom. Dès 1608, il en fait la capitale de sa principauté d’Arches.
Très pieux et fervents catholiques, Charles et son épouse Catherine financent de nombreuses fondations, abbayes, monastères, collèges ou hôpitaux.
En 1627, Charles part pour Mantoue, notamment pour le mariage de son fils cadet. il y reste jusqu’à sa mort le 14 juin 1637.
Charles de Gonzague était :
- duc de Nevers en 1601 à la mort de sa mère
- duc de Rethel en 1601 à la mort de sa mère
- prince d’Arches en 1608
- prince du Porcien en 1608 par achat
- duc de Mantoue en 1631 suite à la guerre de succession de Mantoue
- duc de Montferrat en même temps que Mantoue
- 2e prince de Senonches et de Brézolles
On peut noter que les villes de Nevers, Mantoue et Charleville-Mézières dont Charles était souverain, sont jumelées et entretiennent des relations socio-culturelles.
Sources
https://www.persee.fr/doc
http://histoire08ardennes.over-blog.com/2017/03/jean-charlier-dit-jean-gerson-chancelier-de-l-universite-de-paris-et.html
https://avvincentphotos.piwigo.com/index?/category/29-ardennes_vallee_de_la_meuse
www.etudes-litteraires.com
www.larousse.fr/encyclopedie/personnage/Arthur_Rimbaud/
www.histoire-empire.org
www.napoleon.org/histoire-des-2-empires/biographies/corvisart
www.chateau-fort-sedan.fr
htpp://medecins.org/medecins
Alain SARTELET Charleville au temps des Gonzagues
Ville de Charleville-Mézières
http://www.hippologie.fr/ardennais
www.annales.org/archives/x/caquot
http://histoire08ardennes.over-blog.com/2017/03/charles-de-gonzague-fondateur-de-charleville-un-prince-entre-la-france-et-l-italie.html
http://cemmc.u-bordeaux3.fr/mpf/bibliographie/gonzague.htm
Document Philatélique Officiel pour l’ensemble des timbres présentés.